Ce projet a pour objectif de mesurer l’impact des compétences dites « soft skills » et leur perception chez les étudiants inscrits en première année dans un établissement universitaire des Hauts-de-France.

Cinq hypothèses orientent ce projet de recherche :

1. Les étudiants ne sont pas conscients de leurs compétences pourtant bien réelles et issues de leurs expériences effectives (petit boulot, engagement bénévole, investissement dans un centre d’intérêt, etc.).
2. Les bilans et répertoires de compétences et les fiches du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) de leurs diplômes, trop abstraits, ne leur permettent pas de prendre conscience de leurs capacités et qualités.
3. Les étudiants peuvent réaliser cette prise de conscience par un travail introspectif partant de leurs expériences antérieures notamment à l’aide d’outils numériques.
4. Ce travail réflexif basé sur l’autoévaluation doit aider les étudiants à améliorer leur confiance et estime d’eux-mêmes.
5. Cette évolution doit faciliter, in fine, leurs processus d’apprentissage et leurs choix d’orientation et d’insertion professionnelles.

Au 1er avril 2024, près de 250 questionnaires ont été reçus de la part d’étudiant-es venant de 7 formations différentes : Sciences Po, Infocom, sociologie, Kiné, Staps, IUT et sciences informatiques.

Le constat est le suivant : les étudiant-es ne se rendent pas compte des compétences qu’ils ont acquises via des expériences antérieures tels que des jobs étudiants, du bénévolat, la pratique d’un sport, du baby-sitting…

Après réception de ces questionnaires, l’étape suivante est de venir les rencontrer au sein même de ces formations.

Deux ateliers ont déjà été animés par Article 1, association qui s’engage en faveur de l’égalité des chances pour tous et toutes dans le cadre de l’insertion professionnelle, au sein de la L1 Staps et en IUT 1ère année afin de faire prendre conscience aux étudiant-es des compétences qu’ils possèdent en dehors de l’acquisition de diplômes.  Les porteurs du projet se rendent également compte que peu d’étudiant-es sont capables de nommer les compétences qu’ils ont acquises à l'issue de l’obtention d’un diplôme, ce qui peut reprendre le processus de recrutement compliqué.

Un second questionnaire a été adressé aux étudiant-es ayant suivi l’atelier permettant de mesurer l’évolution de l’estime de soi. Le bilan : les étudiant-es mettent plus en valeur leurs expériences et prennent conscience de leurs diverses qualifications qu’ils ont obtenu au fil de leur vie ! 

D’autres ateliers sont à prévoir au sein de diverses composantes de l’Université, en collaboration avec Article 1.